Alors que la réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris a ravi le monde entier, en France, les églises sont de plus en plus pillées et les vols d’objets religieux se multiplient. Notamment en Nouvelle-Aquitaine où les voleurs ont sévi ces derniers jours.
Une semaine après la réouverture de Notre-Dame de Paris et la beauté de cette restauration, les vols d’objets religieux se multiplient en France. Un phénomène très difficile à endiguer. Disposant d’un patrimoine religieux très riche, mais souvent très facile d’accès, notre pays est l’un des plus affectés par les vols d’objets de culte.
Les cloches, les calices, les ciboires, les tableaux. Il faut croire que c’est un butin qui se revend bien. Mais cela représente aussi une part du patrimoine qui se volatilise, et il n’est pas simple de se préserver de cette délinquance. Illustration en Nouvelle-Aquitaine où les voleurs ont sévi ces derniers jours.
Deux grands tableaux volés cet été
« L’autel est vide, on a enlevé tous les chandeliers. Nous les avons joints à la sacristie et nous les sortons uniquement pour les célébrations eucharistiques. Justement parce qu’on a peur que les voleurs ne passent piquer tout ce qu’il ya sur l’autel», déplore le curé de La Réole-Monségur, Serge Voulaboum Aleha.
Après avoir déjà vu deux grands tableaux représentant les papes Jean XXIII et Jean-Paul II disparaissent cet été, il y a quelques jours, c’est une croix qui a été dérobée. Cette fois-ci dans l’église Saint-Pierre. « C’était une croix dorée que les paroissiens ont vénérée pendant des siècles. Nous ne pouvons pas fermer les églises. Elles sont faites pour être ouvertes, pour visiter et prier», insiste-t-il au micro d’Europe 1.
«Un manque de respect»
Des vols à répétition qui révoltent et attristent ces habitants de La Réole. « C’est le fait que les générations futures ne connaîtront pas tous ces éléments du patrimoine », s’indigne une femme. « Qu’on soit croyant ou non, une église reste une église. On ne l’attaque pas », s’étonne un deuxième habitant, avant qu’une dernière ne dénonce « un manque de respect ».
Plus au sud, dans les Landes, fin novembre, au bord d’une petite route à Hontanx, la statue de la Vierge d’un mètre cinquante, pesant une centaine de kilos, a disparu de son socle.