Elle s’est entourée « de son sarcophage » comme le dit avec humour le maire de Neufchâtel-sur-Aisne, Lionel Pierrot. Depuis dix jours, une partie de l’église de la commune est entourée d’un important bardage, la rendant invisible aux yeux des habitants.
L’édifice avait été victime, le 14 mars dernier, d’un terrible incendie qui a ravagé une partie de sa toiture et détruit entièrement sa charpente qui s’est effondrée sur le sol.
Depuis juin dernier, des ouvriers de l’entreprise M-Tech industries étaient sur le pont pour mettre hors d’eau le monument religieux. 1 400 m2 de bardage, dont 600 m2 rien que pour la toiture, ont été nécessaires pour protéger l’église Saint-Paul. « Aujourd’hui, on est rassuré de la voir protéger des intempériessourit Lionet Pierrot. Depuis l’effondrement de son toit, elle a pris plus de 600 ml de pluie. C’est énorme ».
L’édile a peur que cette humidité n’ait endommagé le peu de mobiliers qui se trouvent à l’intérieur et qui pourraient encore être sauvés. « On verra bien, il va encore falloir du temps pour pouvoir la revoir en bon état, il ya encore de nombreuses étapes à passer ».
La prochaine aura lieu ce vendredi puisqu’un organisme de contrôle vient inspecter l’échafaudage mis en place pour assurer la sécurité des artisans à venir. Puis un bureau d’études est attendu pour procéder à un relevé 3D de l’église afin de contrôler l’état de l’architecture restante. Le montant des réparations pourra alors être enfin chiffré d’après les résultats obtenus. « Ça, nous les saurons vraisemblablement en février ou mars 2025, pas avant », indique le maire.
Les travaux de réhabilitation de l’édifice pourront commencer par la suite. Un maître d’œuvre, choisi il y a quelques semaines, supervisera toute la réhabilitation de l’église. Il s’agit de l’agence T’KINT basée à Lille. « Ce sont eux qui ont aussi en charge la restauration de l’église de Saint-Omer qui a brûlé en septembre dernier », précise Lionel Pierrot.
Le déblayement de l’intérieur de l’église, lui, est toujours en suspend. « On ne peut pas y toucher tant que l’enquête est en cours. Et pour l’instant, je n’ai aucune nouvelle de la gendarmerie », déplore le maire.